MISSION
FEVRIER 2023
Une délégation s'est rendue en Côte d'Ivoire du 10 au 24 février 2023, à l'occation de la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines. Cette delegation était composée de 5 personnes. Plusieurs activités ont été réalisées au cours de cette mission:
- Formation et sensibilisation des Matrones à la Mairie de Biankouma
• Accompagnement des grossesses par Claudie Robert sage-femme et ancienne formatrice à l’école des sages femmes de Rennes
• Sensibilisation par Martha Diomandé, présidente et fondatrice de l’ONG ACZA
31 Matrones étaient présentes, des villages de : Kassiapleu, Blapleu, Mangouin, Kabakouma, Biankouma, Kokialo et Gueupleu
Il y a eu beaucoup d’échanges et de questions de la part des Matrones. Le suivi de grossesse et les complications rencontrées, l’accompagnement vers les maternités, le partage de leurs savoirs…ont été abordés.
• Formation de reconversion des matrones et échanges de savoirs faire sur leurs connaissances des plantes médicinales ;
Analyser les plantes médicinales et les transformer pour la commercialisation et méthodes pour entretenir un jardin médicinal ;
Docteur Balaphourini Saur, homéopathe et chargée du programme de reconversion accompagnée du Docteur Traoré Traimangan, tradi-formateur
Les médecins ont pu aborder comment cultiver les plantes sans pesticides et comment les cueillir.
La reconnaissance des plantes et leurs vertus, ainsi que les dosages ont aussi été partagés avec les femmes.
Phase 1 de la formation des Ambassadrices à la méthode ACZA dans le but d’assurer les différents points d’écoute dans la région du Tonkpi par Martha Diomandé, présidente et fondatrice de l’ONG ACZA
et mise à niveau administrative adaptée par Céline SEGUIN, travailleuse sociale et secrétaire de l’Association ACZA accompagnée de Jacques GBONGUE, administrateur de la fédération ACZA-WODO
Une délégation c'est rendue en Côte d'Ivoire du 07 au 19 février 2022, à l'occation de la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines.
Plusieurs activités ont été réalisées au cours de cette mission:
Les membres présents : Martha Diomandé (présidente et fondatrice d'ACZA), le DR JP Harlicot (gynécologue et représentant de Gynécologues Sans Frontières), le Dr B .Saur (médecin homéopathe) et Claudie Robert (sage-femme)
• Conférence de presse à Abidjan
• Réunion dans la case des femmes du village de Kabakouman, pour faire un point sur leurs pratiques et leurs besoins. Étaient présentes presque toutes les matrones qui ont arrêtées l'excision (11 sur 15) et leurs acolytes (aides). Rappel sur l'arrêt de l'excision et les situations d'urgences médicales.
Discussion sur le rituel d'initiation qui pourrait être fait à la place de la fête d'excision. En effet, l'excision ne se réduit pas au simple fait de couper le clitoris. Les jeunes filles sont initiées par les matrones, elles apprennent le respect des ancêtres, la tenue d'une maison, l'éducation des enfants, etc. ; le geste d'excision n'arrive qu'à la fin. Pour que les matrones ne perdent pas leur notoriété et leur importance au sein du village, elles doivent rester les « éducatrices » de ces jeunes filles et garder ainsi leur statut de matrones traditionnelles. Pour se faire, une cérémonie, un rituel d'initiation pourrait être conservé, pour que les jeunes filles soient éduquées, sans être excisées.
• Rencontre avec Monsieur le Préfèt de Man. Pour Monsieur le Préfet, notre projet semble innovant et efficace. Ils nous demande donc de rencontrer le responsable sanitaire de la région le Dr Wognin Aka Augustin afin de nous entendre sur les termes du projet.
Le Dr Wognin nous rappelle qu'il y a plusieurs luttes dans le projet : l'arrêt des excisions et des accouchements à domicile. Un accord est établi pour que les matrones qui suivent les formations orientent les femmes enceintes vers les centres médicaux. Là, les matrones accompagneront les sages femmes du centre jusqu'à la naissance de l'enfant. Apres les 72h réglementaires de surveillance à la maternité, les matrones retourneront avec les femmes à la case des femmes pour les 7 jours de surveillance rituelle. Au bout du 7ème jour, l'enfant sortira de la case avec sa mère et sera baptisé.
Notre but est toujours d'augmenter la sécurité autour de la naissance, tout en laissant les matrones au sein de leurs traditions.
• Rencontre avec le Directeur Régional de la santé le DR Tia Mahamdou : accord sur la signature d'une convention
• Village de Mangoin : c'est le second village du projet. Une cinquantaine de personnes sont présentes ainsi que le chef du village et les anciens. Tout le village est concerné par le projet. Les femmes se sont déjà regroupées en coopératives pour associer leurs efforts, des listes sont établies. Lors de cette réunion nous pouvons remarquer que les femmes sont très participatives mais les hommes aussi : le projet des femmes est devenu le projet du village. Martha Diomandé rappelle que le but premier du projet est l'arrêt de l'excision, que la formation avec la sage femme les aidera à reconnaître les situations à risque et que les groupements agricoles leur permettront de gagner de l'argent et donc de compenser la perte financière de l'arrêt de l'excision. Claudie Robert, la sage-femme, commence par quelques questions permettant de faire un état des lieux des besoins et explique aux femmes en quoi consiste la formation. Nous allons ensuite visiter le chantier de la nouvelle case. Celle ci est déjà bien avancée, les fondations et les pièces sont définies, le chantier va assez vite. Les femmes participent beaucoup au chantier en apportant eau et sable, elles se sont vraiment appropriées le projet .
En 2017, après 3 années de travail, le bilan de notre projet est extrêmement positif : les matrones, par la sensibilisation et les formations, ont pris conscience des dangers de la pratique de l’excision pour la santé des femmes.
Quatre formations ont pu avoir lieu dans la case des matrones depuis l’achèvement des travaux et son ouverture officielle. La case comporte une salle d'accouchement, des salles de repos pour les jeunes mamans et les nouveau-nés, une pharmacie de plantes traditionnelles et une grande salle de réunion.
Sur vingt matrones dans le village, dix ont renoncé à l'excision. Reconnues dans leur fonction de matrones accoucheuses traditionnelles, elles exercent avec leur savoir ancestral et les nouvelles connaissances acquises lors des formations dispensées par l’ACZA et disposent de place pour leurs préparations à base de plantes.
Le projet a donc permis la diminution des excisions à Kabakouma, et l’ACZA espère atteindre l’objectif de 0 excision à Kabakouma d’ici 2020.
Les matrones de Kabakouma ayant abandonné la pratique de l’excision sont prêtes à s’engager pour la sensibilisation des femmes des autres villages de la région. A ce titre, des réunions de sensibilisation à destination des femmes des autres villages de la Fédération du Tonkpi, menées conjointement par l’ACZA et les matrones reconverties de Kabakouma, ont pris place à 4 reprises en 2016 au sein de la Case des Matrones de Kabakouma.
Enfin, l’ACZA a développé un projet de parrainage/marrainage : l’éducation contre l’excision, qui consiste à apporter un soutien aux familles qui ne souhaitent pas que leurs filles soient excisées en finançant leur scolarisation. Cete action supplémentaire a permis de protéger davantage de jeunes filles de l’excision à Kabakouma, et permet une prise de conscience progressive des risques sanitaires grâce à l’éducation.
Les résultats obtenus au cours de ce projet nous encourage à développer la même méthode d’action dans les autres villages de la Région du Tonkpi. Fin 2017, l'ACZA démarre un projet similaire dans le village de Mangoin.
Case des Matrones :
Inauguration de la case des femmes du village de Kabakouma ! Le lieu est prêt pour accueillir les femmes du village. Nous espérons désormais pouvoir l'équiper afin que les matrones viennent y accoucher leurs patientes dans les meilleures conditions d'hygiène possibles.
1ere réunion dans la Case des Matrones :
Cette réunion avait pour but de faire le point sur les formations apportées aux matrones et aux acolytes. La surveillance de la grossesse, la détection de pathologies et la mise en place d'une conduite à tenir ont beaucoup progressé. Ainsi, les femmes sont suivies dès le début de la grossesse, ce qui permet d'éviter les termes dépassés. Dès que des pathologies ou des complications sont repérés, les matrones contactent la sage-femme du centre communautaire de santé.
Le registre des naissances commence à se remplir : nom, prénom, date de naissance ainsi que les noms et prénoms des parents. Bientôt ils pourront être déclarés à la mairie pour la création de papiers d'identité.
1 membre de l’ACZA - Martha
Case des Matrones :
Suivi des travaux de la Case des Matrones. L’extérieur et l’intérieur ont bien avancés, restent maintenant les travaux d’électricité et de peinture.
Parrainage / Marrainage :
Recueil des données sur les familles volontaires pour la participation au projet parrainage.
2 membres actives de l’ACZA (Martha et Claudie)
3ème volet de la Formation des matrones :
Le suivi de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum ont été à nouveau abordé pour les nouvelles.
De nouvelles questions sont arrivées : elles sont de plus en plus précises et marquent bien le fait que les matrones ont un manque de connaissances tant sur l’obstétrique de base que sur les ennuis occasionnées par les excisions.
- Liquide méconial
- Délivrance/hémorragie utérine
- Inhalation de LA
- Alimentation du nouveau né
- Départ à l’hôpital si besoin (centre de santé)
Le problème de la transmission du VIH est abordé. Le projet parrainage fait l’objet de plusieurs réunions avec les matrones et les femmes de l’association.
Case des Matrones :
La case avance bien, les fondations (creusées en mars) ont été comblées et les murs commencent à monter. Les briques sont collées les unes aux autres avec un mélange de ciment et de sable (joint-béton) qui isole mieux que le ciment seul. Les femmes de l’association Wodoh A.F.U.K. s’investissent sur le chantier : elles apportent de l’eau et du sable pour le chantier mais préparent aussi à manger pour les ouvriers.
Sensibilisation :
Plusieurs réunions de sensibilisation ont pris place à Man pour aborder la question de l’excision.
2 membres actives de l’ACZA (Martha et Claudie)
8 mars 2014 : Mobilisation de 15 villages de la Région du Tonkpi : chefs de terre, chefs de village, matrones, acolytes et femmes des villages étaient présents (160 personnes présentes). Cette réunion a permis de fédérer ces 15 villages de la Région du Tonkpi autour de la question de l’excision, et hommes et femmes ont pu s’exprimer ouvertement pour expliquer leur position actuelle par rapport à la pratique
1 membre active de l’ACZA (Martha)
Rencontres entre la présidente de l’ACZA et les autorités locales de la commune de Biankouma, pour préparer la mise en place d’un partenariat pour lutter contre la pratique de l’excision dans la région du Tonkpi.
Octobre 2013
Début des travaux de la Case des Matrones au village de Kabakouma, travaux financés par l’ACZA, grâce au soutien des structures qui la subventionne.
5 membres actives de l’ACZA (Martha, Claudie, Mathilde, Bala, Maba) et le chirurgien Jean-Philippe Harlicot
Le nombre de femmes de l’association Wodoh A.F.U.K. a considérablement augmenté. Désormais 120 femmes du village sont rassemblées au sein de l’association.
Volet développement local et économique :
Réunions de suivi du développement des groupements avec l’association Wodoh A.F.U.K.
Les femmes informent l’ACZA de leur nouvelle organisation interne par groupements, chaque groupement ayant sa spécialité (riz, manioc, beurre de karité, huile rouge… ). Chaque groupement a à sa tête une femme élue par les autres.
Développement des cultures de manioc, maïs et de la fabrication d’huile rouge au sein des groupements de femmes de l’association Wodoh A.F.U.K.
Volet sanitaire :
2ème volet de formation des matrones et de leurs acolytes.
Ont été abordés les points suivants : - Grossesse - Accouchement et ses complications - Post-accouchement Case des Matrones : En février 2013, les 2 chefs du village de Kabakouma ont attribué à l’association Wodoh A.F.U.K. un terrain situé à l’entrée du village pour que les femmes puissent construire la case des matrones, qui sera un lieu d’accouchement mais aussi de rassemblement des femmes du village… Et un futur lieu de sensibilisation aux conséquences de la pratique de l’excision.
2 membres actives de l’ACZA (Martha, Céline)
Volet développement local et économique :
Suivi du projet de culture de riz avec l’association Wodoh A.F.U.K.
Réunions d’évaluation et de recueil des nouveaux besoins
Apport d’un financement de l’ACZA pour les nouveaux groupements de l’association Wodoh A.F.U.K.
5 membres actives de l’ACZA (Martha, Claudie, Bala, Charlette et Claire)
En 2011, aucune mission n’a pris place en Côte d’Ivoire compte-tenu de l’instabilité politique.
Volet développement local et économique :
Un financement apporté par l’ACZA a permis : - L’achat de 10 hectares de terrain pour le projet de coopérative agricole de riz. - Le financement de la première partie d’une décortiqueuse (pour faciliter le travail manuel des femmes quant à la transformation du riz). - L’apport de 7 micro-crédits aux femmes de l’association Wodoh A.F.U.K. afin de leur permettre de développer leurs activités génératrices de revenus.
Volet sanitaire :
Rassemblement et identification des premières matrones et acolytes du village de Kabakouma.
1er volet de formation de développement des compétences d’accoucheuses des matrones avec la sage-femme bénévole de l’ACZA, Claudie (tissage d’une première relation avec les matrones, réalisation d’un état des lieux de la situation sanitaire du village et des.connaissances des matrones).
4 membres actifs de l’ACZA (Martha, Mathilde, Céline et Mélanie)
1er rassemblement des femmes du village de Kabakouma (femmes, matrones- exciseuses et acolytes)
Recueil des difficultés rencontrées au quotidien par les femmes du village en vue de la construction de projets de développement local (agriculture- artisanat).
Constitution de 60 femmes volontaires en association : l’association Wodoh A.F.U.K. (Association des Femmes Unies de Kabakouma). Cette association devient dès lors le partenaire privilégié de l’ACZA.
Démarrage d’un projet de culture coopératif de riz.